L'HISTOIRE
DES FAMILLES
Les recherches que nous poursuivons toujours, à partir d’archives publiques, d’archives privées, de témoignages, ou encore de sites de généalogies, ont pour objectif d’essayer retracer le parcours des familles juives durant la période où elles ont été pourchassées sur le secteur d’Aiguebelette. Au fur et à mesure de l’avancement de notre travail rédactionnel, cette rubrique pourra s'enrichir en présentant de nouvelles familles.
Famille Arom
La famille AROM, David, Liba et les deux garçons, Simha et Elie, étaient internés au camp de Rivesaltes depuis le 26 février 1941. Ils s'en évadent une nuit de juin 1941 et se dirigent sur Lyon.
Après que les enfants aient été mis en lieu sûr dans une colonie d’enfants juifs à Moissac, les parents se retrouvent assignés à résidence en Savoie à Aiguebelette-le-lac en avril 1942.
En visite à Aiguebelette pour son anniversaire le 26 août 1942, Simha qui a alors 12 ans échappe de justesse à la rafle, grâce à la présence d'esprit de son père.
Simha Arom reçut de ses parents un dernier message inscrit sur une carte postale en septembre 1942. La carte provenait de Drancy.
David et Liba seront déportés par le convoi n°27 le 2 septembre 1942.
Quatre-vingt ans plus tard, jour pour jour, la gorge nouée par l’émotion, Simha est venu à Aiguebelette livrer et transmettre à tous son précieux témoignage.
Famille Finder
Ferdinand FINDER figure dans notre liste d’Aiguebelette, ainsi que son fils Rudy (Rudolph).
Nous savons qu’il a été déporté en direction de sa ville de naissance, Auschwitz, par le convoi n°64 le 7 décembre 1943. Il avait alors 48 ans. Toute la famille a péri dans l’holocauste sauf Rudolph, son fils, alors âgé de 17 ans.
Famille Gerzternkorn
Après avoir échappé de peu à la rafle du Veld’Hiv de juillet 1942, Gabriel GERZTERNKORN, sa mère, sa sœur, ses deux tantes et son petit cousin rentrent dans la clandestinité. Ils passent secrètement ligne de démarcation et commencent un périple à travers la zone libre, qui les conduira à Aiguebelette, puis Romans-sur-Isère.Gabriel raconte cette histoire familiale dans son roman autobiographique « Géographie française ».
Famille Gleizer
Né en France de parents de parents juifs russes qui avaient émigrés au début du siècle, Maurice Gleizer a été mobilisé au début la guerre comme soldat, puis fait prisonnier en Allemagne.
Après son évasion et son retour en France il viendra se cacher à Aiguebelette-le-lac. Arrêté en 1944 à Lyon il parviendra à s’échapper et se réfugiera de nouveau à Aiguebelette, jusqu’à la fin de la guerre.
Famille Kuperberg
A partir de l’été 1942, à tout juste 10 ans, Fanny Kuperberg se cache dans une grande bâtisse dauphinoise construite au bord de la route du Tilleray sur la commune de Dullin, un petit hameau situé bien à l’écart du village.
Pourtant située tout proche de la ferme des Guicherd, où se cachaient les deux enfants Lewkowicz, la vie de Fanny était bien différente, rarement à l’école et le plus souvent cachée dans la cave.
Famille Rechtszaid
Une partie de l’histoire familiale de Jean-Pierre FOUCAULT, le célèbre animateur de télévision, se trouve à Aiguebelette, en Savoie.
Sa mère, Paula LESKA, juive polonaise, et sa tante, Anna, ont fui leur pays dès 1938, pour la Belgique, puis la France. Dès l’occupation allemande en 1940, Paula fait le choix de se rendre à Marseille avec pour objectif de quitter la France. De leur côté Anna, son mari Matys RECHTSZAID, et leurs deux enfants s’installent à Lyon avant d’être assignés à Aiguebelette-le-lac en mars 1942. Ils se trouveront alors pris dans la rafle du 26 Août 1942.
Alors que son mari parvient à s’enfuir, Anna a tout juste le temps de confier ses deux enfants à Louise Patat, qui tient l’hôtel Beauséjour.
Son départ du village en autocar la conduira à Vénissieux, Drancy, puis Auschwitz d’où elle ne reviendra pas.
Famille Szyfman
A la recherche d’un lieu moins dangereux sous occupation italienne, la famille SZYFMAN s’installe début 1943 à L’hôtel Beauséjour à Aiguebelette-le-lac. Le couple a un enfant, Albert, qui a tout juste deux ans. La mère et l’enfant resteront à Aiguebelette jusqu’en 1945, mais le père, impliqué dans la résistance sera arrêté lors d’une mission et déporté par le convoi n°60 le 20 Novembre 1943.